Quand les fils se touchent

jeudi, mars 16, 2006

Oui!! Ç'a y est!!!

Je me suis rendu au crique tantôt. Il n’y a pas encore de ti-poisson, mais il n’y a plus de glace (en fait, il y avait un minuscule trou, où on pouvait voir l’eau, mais j’ai virilement accéléré la nature en fracassant tout ce qui restait de glace). En me faufilant avec Louis, mon chat, dans la broussaille j’ai même cru apercevoir une grenouille (morte, mais quand même).

Chaque année, je me fait une joie en brouillant les pistes biens huilés de la raison. Depuis une vingtaines de chandelles, je fais comme si j’avais jamais vu un bourgeon, comme si le chant des outardes évoquait chez moi ce que Gershwin fait vivre aux mélomanes. Je fais des téléphones pour m’assurer que tous ont bien vus qu’à 17 heures, le soleil commence à se donner la peine de prolonger ses visites et que lorsqu’on franchit le seuil des portes, le bas de nos pantalons est d’ores et déjà trempé; fini les amas de neige sale qui inondent nos carpettes filiformes. Et je me convainc tôt en plus. Il fait -5 degré et c’est la nuit: c’est le printemps.

Dame Nature tente la confrontation souvent. Elle me jette 2 pouces de neige au nez, m’envoie des vents glaciaux, du verglas et de la grêle. Mais cette dernière connaît mal le pouvoir lugubre de la volonté naïve. C’est pas juste le printemps parce qu’il commence à faire beau, c’est le printemps parce que j’en ai décidé ainsi et que mon manteau d’hiver est serré au profit de mes 12 petites-laines qui me donnent l’air d’un lutteur sumo.

Les buts à atteindre avant le printemps sont remis à l’été et je suis bien heureux d’avoir froid parce que je suis mal habillé et non plus parce qu’il fait -20 dehors.

Sortez!

5 Comments:

Blogger Juli said...

rire. Bien rendu!!

12:52 p.m.  
Blogger La Dame du Lac said...

Ohohohoho!!! Virilement fracasser la glace.....haha! J'adore! ^_^

9:04 a.m.  
Blogger igby said...

Je pète la glace comme peu le peuvent ;) rires

2:16 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

Moi aussi, je choisi quand c'est le printemps et quand je serre mon manteau d'hiver parce que une journée il fait trop chaud et bien ça devient une question de principe de ne jamais le ressortir même si le lendemain il fait -15. Je vous trouve très drôle et sympatique.Vous faites ma journée.

4:38 p.m.  
Blogger igby said...

Isa: tes journées, je te les faits quand tu veux ;) rires

1:24 p.m.  

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