Quand les fils se touchent

mercredi, mai 03, 2006

Over my dead body

Où est-ce qu'on commence? Où est-ce que notre limite à nous a droit d'exister? Où est-ce que la vie des autres arrête d'envahir notre monde, arrête de prendre toute la place? Où se situe notre air dans cette grosse bulle commune? Où est la ligne que je me dois de tenir fermée à autrui? Trop de questions, pas assez de réponses...

J'ai recommencé à vivre il y a peu de temps... En reconstruisant ce semblant de moi-même, je me rends compte que ce n'est pas si facile. Difficile de voir qui tu es par rapport à toi, et non dans le regard des autres. Pas que je m'y cherche, mais plutôt que c'est le seul endroit où je sois capable de me rendre tangible à moi-même. Depuis plusieurs mois, je ne dors pas la nuit. Le petit hamster dans ma tête m'empêche de prendre le repos nécessaire à un excellent fonctionnement. Il est cinq heures, et je suis là à écrire tout ce qui me passe par la tête. Histoire de pouvoir dormir quelques heures dans ma journée de congé. À partir du moment où j'ai commencé à vivre ma vie, je me suis rendu compte que j'avais tué qui j'étais depuis des lunes!

La jeune fille solitaire que j'étais a été achevée par des êtres dont je ne saurai jamais s'ils ont existés. Ils ont peut-être emporté avec eux le bien-être face à elle-même, comme ils ont peut-être emmené bien d'autres choses.... Je ne saurai probablement jamais, mais reste que je me dois maintenant de faire face à ces démons. Depuis quelques semaines, je n'ai passé qu'une seule journée seule, et heureusement, elle ne fut pas trop pénible. J'ai réussi à échapper aux réflections fatidiques de ce cerveau qui roule trop en faisant des trucs que je repoussais depuis des lustres. Le fait reste que je devrai les confronter un jour ou l'autre, et je sais que ce jour est proche. Je ne pourrai faire semblant encore très longtemps.

Je me sens bien présentement. La fenêtre est toute grande ouverte, le rideau est levé et je vois le soleil dorer tranquillement ma rue. Dans une heure, elle s'éveillera, emportant tous ces êtres qui me divertissent vers leurs occupations et j'essaierai en vain de faire dodo. Je me sens toute nue présentement, j'ai l'impression d'en avoir trop dévoilé, mais à partir du moment où c'est écrit, je suis capable de passer à autre chose.

Cette partie de roulette russe qu'est la vie, je la gagnerai, qu'elle le veuille ou non...

2 Comments:

Blogger igby said...

Tu jouera à la vraie roulette quand tu auras:

- vu au moins cinq spectacles de Radiohead;

- vu au moins cinq spectacles de Björk;

- remboursé tout ce que tu me dois :P (mouhahaha);

- lu Proust au complet (mdr);

- vu la totale de Bergman, Godard, Truffaut, Jodorowsky, Antonioni (et tous les autres Italiens en "i"), Hitchcock, Chaplin et cie.;

- mangé du chat;

- joué avec mes enfants;

- profité des 100 prochaines virées qu'on aura ensemble!!!


Après, je te jure, on joue une game enesemble ;)

4:43 p.m.  
Blogger Juli said...

Ça me semble équitable!

1:53 p.m.  

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