Quand les fils se touchent

dimanche, mai 14, 2006

Se renier pour faire plaisir??

Si on applique le réflexe de Pavlov aux lois des festivités commerciales, aujourd’hui est un jour pour en faire baver plus d'un, amoindrissant le peu de pouvoir d’achat de plusieurs pour acheter un cadeau à tendre môman.

Je vais m’épargner le récit tordu de ma famille maternelle en le résumant aux faits que ma mère a sept soeurs, aucun frère et que quatre d’entre elles sont propriétaires d’un salon de coiffure/esthétique (hélas, ma mère fait partie d’elles) plutôt coincé. Facile de comprendre que la fête des mères, ce n’est pas rien dans la famille.

J’ai eu beau expliquer mon point de vue sur le niveau commercial de ce rappel honteux sur l’amour que doit porter un enfant à sa mère, mes essais se sont soldés en “récit gauchiste cheap”; c’est ce que mes tantes m’ont dit. Cela ne m’a pas convaincu à acheter un cadeau cette année, je n'ai fait que réitérer, pour me déculpabiliser, mon désir de piger une date dans un chapeau, à laquelle j'achèterais un cadeau à ma mère (mais elle ne veut pas!)

Je prends bien des chemins pour essayer de répondre à une question que je me pose:

Ma mère va arriver au travail mardi et tout le monde va parler de cette fête superficielle, prétexte aux manifestations d’amour hypocrites, en jouant à qui pisse le plus loin pour savoir laquelle va avoir eu la plus belle journée (ce qui veut dire, dans ce milieu, celle qui a eu le plus beau (et gros) cadeau). Ma mère comprend et va même jusqu’à m’appuyer dans ma lutte anti-achats-obligés, mais je trouve ça triste (pas pour moi, parce que je m’en fou, mais pour elle) de savoir que comparée à ses clientes et soeurs elle sera probablement celle qui pissera le moins loin et je sais que, malgré tout, ça doit lui faire de quoi. Je suis égoïste?

p.s.: je lui ai quand même souhaité 'bonne fête des mères' cet après-midi là...

6 Comments:

Blogger Mamathilde said...

Tu vois, chez nous on n'est pas trop fête des mères. Mais bon... Alors on s'est ramassés à trois chez maman à faire des gauffres pour déjeuner de manière un peu impromptue.

Rien d'officiel, tout dans l'officieux. Et je te jure qu'elle était ravie de nous voir lui faire le petit déjeuner.

9:27 a.m.  
Blogger Juli said...

Mon pauvre p'tit chou!!! Difficile de me prononcer là-dessus, étant donné que me famille est aussi spéciale que la tienne... J'imagine que c'est plate pour ta mère, mais quand tu auras pigé ta date dans le chapeau, elle ne se rappellera même pas que c'était pour ça. Pis elle sera hyper fière de dire à ses clientes que son bon p'tit gars pense à elle pour aucune raison apparente!

T'as pas le droit de prendre le 3 mai!! J'imagine que tu te rappelles, mais juste au cas où... ;)

11:40 a.m.  
Blogger igby said...

Ouais, c'est à peu près comme ça chez moi aussi, et ma mère en est satisfaite. Ce que je me demande c'est comment elle se sentira devant les vipères superficielles; elle n'a pas la capacité de se foutre de leurs gueules comme moi. Anyways, la fête des mères, c'est du passé!! rires

11:45 a.m.  
Blogger igby said...

Juli: maudite famille!! rires

11:46 a.m.  
Blogger La Souris (Marie-Ève Landry) said...

On partage la même opinion... nous avons souligné l'évènement à la maison mais en réalité, ce n'était pas tant la fête que nous fêtions mais surtout le fait que ma mère puisse sortir de l'hopital durant quelques heures... pas de fleurs, pas de chocolat, juste du bon temps. C'est bon n'importe quand.

8:07 p.m.  
Blogger igby said...

la souris: c'est bon n'importe quand, voilà!

5:45 p.m.  

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