Quand les fils se touchent

dimanche, juin 11, 2006

Crise d'adulte

Lorsqu’on a bien, on ne cherche pas toujours mieux. Des fois ça paie, d’autres fois non. J’ai eu ‘bien’ durant de longues années. Une décennie en fait, ma deuxième.. à quelques années près. Comme bien du monde. Mais je ne ne veux pas en faire mes 'belles années'.

Visiblement, j’ai bifurqué à la croisée des chemins parce qu’un jour (un mercredi) je me suis sorti une fourchette en me disant que bien ne suffisait plus. Peut-être était-ce la fourchette, je ne le saurai jamais, mais reste que le proverbe voulant que “l’ennemi du bien est le mieux” s’est détruit pour moi en ce nombril de semaine. Personnellement, être resté dans cette ouate aurait été de la complaisance peu gratifiante.

(Soupir) Définitivement déçu de ne pas avoir été un enfant turbulent, de n’avoir pu connaître la drogue plus jeune, à 4 ans, en gobant ma gellule ‘ritaline’ avant mon pâté chinois. Sincèrement marqué de ne pas avoir eu de crise d’ado, de n’avoir pu savourer le délice évident qu’on certains adolescents à s’offusquer parce que la roue n’est pas carrée. J’ai des carences énormes, quoi. (fin du soupir)

Je n’ai pas manqué le train cette fois. Et je n’avais pas tort: c’est plaisant ces crises morales du développement! Depuis quelques années, je m’amuse à regarder la formule castrante de la destinée-normale s’abattre sur des amis, connaissances et parents. C’est clair que quelques névroses se forment, mais contrairement aux appréhensions, elles sont généralement dues aux personne qui s’insurgent devant mon mode de vie ne se résumant pas à: éduqué, embauché, casé, blasé, avec bébé. Mais mes névroses ne seront jamais leurs psychoses. rires. Douce vengeance. C'est ce qui est bien avec la crise d'adulte: elle est beaucoup moins anarchique que les autres troubles. De cette façon, même en état de crise, je n'ai pas l'impression d'être au bord du gouffre.

Alors, ma bifurcation est fort plaisante. Je ne suis ni ritualiste, ni conformiste. Je suis contrairiste.


Et le mieux est à venir.

4 Comments:

Blogger Chocolyane said...

:oD

Je suis bouche bée...

9:22 a.m.  
Blogger Juli said...

Hope so, mec, I hope so!!! Mais bon, rendu au cinquième de notre vie (hope not!! rire) ça a juste pas le choix. Merde, let's live before we die alive... Ok, un petit peu extrêmiste comme commentaire, mais tant pis sur ce que les autres ont à penser ou à croire à propos de comment nos vie sont vécues. S'il sont à l'apogée du bonheur, tant mieux pour eux... Pis si on est juste bien, tant mieux pour nous?!?

12:47 p.m.  
Blogger igby said...

Elvis Gratton, sors de ce corps!! C'est rendu que tu écris directement bilangual?? rires

7:23 p.m.  
Blogger La Souris (Marie-Ève Landry) said...

"Destinée-normale"... Ça fait des semaines que je veux faire un texte là-dessus et que je ne trouve pas le temps.

Je crois que notre opinion ne diffère pas trop.

7:04 a.m.  

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