Quand les fils se touchent

samedi, juillet 22, 2006

Agresseurs ET victimes?

Pour la première fois depuis des lustres, je suis tombé sur Enjeux ce soir. Le sujet était intéressant, comme la plupart du temps. La réintégration sociale des agresseurs d'enfants, les gros pédophiles sales, après leur thérapie. Pour faire changement, c'est les pédophiles qui parlaient et non les victimes.

Des gens en repentir, qui regrettent leur gestes. Qui réalisent qu'ils ont détruit la vie de jeunes gens innocents. Qui pleurent sur ce fait. Des gens qui ont peur de sortir de prison parce qu'ils appréhendent la réaction des gens de leur petit patelin. Un homme confiait qu'il disait, à l'époque, que si quelqu'un touchait à ses enfants, il aurait affaire à lui. Il a touché ses enfants... «Ayant tenu ces propos, je comprends très bien que les gens puissent me détester.» Un autre qui pense apprendre l'espagnol et déménager en Amérique centrale. Il a peur de ne pas pouvoir avoir la garde de sa petite fille de huit ans. Il a très peur de perdre sa cause. Très très peur.

Eh bien, moi je dis, j'espère que vous les perdrai toutes, vos causes, et du plus profond de mon coeur. On les voit, là, à pleurer sur des gestes qu'ILS ont commis. Des actes irréparables qui auront traumatisés des gens pour le reste de leur jours. Et ils sont là à pleurer sur leur triste sort, ayant peur de ne pas retrouver leur vie d'antan. En ayant «conscience» d'avoir tout simplement volé la vie de quelqu'un d'autre. Ces pauvres victimes n'ont même pas de vie d'antan, contrairement à eux. Tous leurs souvenirs seront pollués par leurs actes.

Vraiment, ça me dégoutait de les voir pleurer. Même si c'était sincère et qu'ils regrettaient vraiment. Je suis aussi drastique, désolée.

7 Comments:

Blogger Miss Ryvie said...

Terriblement difficile effectivement d'être compatissante dans ces cas-là... Je ne peux faire autrement que d'être d'accord avec toi!

10:37 p.m.  
Blogger igby said...

Prévenir au lieu de "guérir"...
Ils n'avaient qu'à prendre les moyens nécessaires pour contrer leur déviance a-v-a-n-t de faire l'irréparable. Détruire l'innocence d'un enfant pour satisfaire des pulsions sexuelles anormales, c'est non seulement déplorable, c'est totalement répugnant.
Mais, j'imagine que les regrets sont parfois sincères chez certaines personnes: le désordre psychologique dont ils sont atteints peut sûrement donner lieu à une certaine compassion. Toutefois, si cette compassion venait à se présenter, elle se résumerait en pitié et ce sentiment est le pire à éprouver vis-à-vis qqun. Je serais de mauvaise foi si je croyais que toute ces personnes ne peuvent absolument pas se réhabiliter. Mais je serais naïf de croire qu'une plusieurs s'en sortent.
Cela étant dit, la pédophilie reste un des actes les plus répréhensibles. Les pédophiles ne méritent pas de mourir. Ni de vivre.

12:07 a.m.  
Blogger Chocolyane said...

Je suis tout à fait d'accord. Avec toi, avec miss ryvie, avec igby.

Le pire dans tout ça, c'est qu'ils pleurent, mais que le trois quart sont des récidivistes en devenir, ou qui ont déjà récidivé...

Quand je regarde ça, je me demande quels points communs les gens pouvaient trouver entre ces hommes et mon conjoint, qu'ils traitaient de pédophile justement. Parce qu'il est plus vieux que moi. Quels points, hein? Je trouve ça blessant pour les victimes...

9:09 a.m.  
Anonymous Anonyme said...

Je suis désolée pour toi que tu penses de la sorte. Ce qui nous différencie des animaux en autre est le pouvoir de changer, de s'adapter, de regretter et refaire. Chacun d'entre nous a la capacité d'apprendre de ses erreurs peu importe qu'elles soient petites ou grosses. Tu es drôlement sévère avec ces gens, qui oui ont commis l'irréparable, mais je crois qu'il est important qu'on leur donne la chance de comprendre les gestes qu'ils ont posé et de se réajuster en conséquence, de présenter des excuses à ceux offenser, et d'être réintégrer de façon juste dans la société. Que penserais-tu alors, si dans quarante ans, ton ainé (à en devenir) commentait un tel geste, aimerais-tu que la société lui enseigne à ne plus commentre des telles erreurs et de le pardonné? Je doute que ta réponse soit non. Je comprends que tu sois dégouter par ce que les pédophiles peuvent faire mais ce qui nous rend intelligents et grands, ce qui ne fait pas de nous des animaux, c'est le pouvoir d'apprendre, de comprendre et de pardonné. Juge, mais aussi enseigne et pardonne.

Les gens changent...

7:39 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour à tous!
Débat passionné dites-moi!
Dans ce genre de discussion sensible, l'affect prend bien souvent le dessus sur la raison. Ce n'est ni bien ni mal, c'est humain. Mais Ce qui est très fort, c'est de tenter de prendre du recul. Et là c'est un exercice risqué et difficile à maitriser. Personnellement je condamne evidemment la pédophilie, mais je dissocie l'acte de l'humain qui l'a commis.
"Les gens changent", c'est vrai... mais pas toujours. Cependant je ne suis pas juge, je ne suis pas meilleur ou pire qu'un autre humain. Neanmoins, puisque je suis humain, je ne peux tolérer l'inhumain, ce qu'est la pédophilie! A mais yeux l'acte est pardonnable s'il s'ensuit d'une condamnation et d'un repentir sincère. En revanche la récidive non!
Je vous encourage à lire une nouvelle de Victor Hugo très connue, mais paradoxalement peu comprise: "le dernier jour d'un condamné". Cette oeuvre ouvre le processus d'identification, pour permettre de différencier l'acte de l'homme qui l'a commis. Troublant, on en ressort pas indemne.
Bien à vous, un libraire de passage...

mise en abyme

6:22 a.m.  
Blogger Chocolyane said...

@ Julie B. : Je ne peux tout simplement pas concevoir que tu parles de "changer" de "pardon" et d'"erreur" dans le viol d'un ENFANT.

Désolée.

10:33 a.m.  
Blogger Pitounsky said...

Pour avoir moi-même été violée et abusée à de nombreuses reprises lorsque j'étais enfant, j'abonde dans le même sens que Julie.

La pédophilie est une déviance, une maladie et surtout une puissante attirance qui se doit d'être expliquée à celui qui en est victime. Pour qu'il comprenne.

Je ne parle évidemment pas du psychopathe!

Je pense que la place d'un pédophile est davantage dans un endroit où il sera entouré de gens qui l'aideront à comprendre qu'en prison, sans aucun soin.

Même si plusieurs n'abondent pas dans mon sens, je crois fermement qu'il y a des "pédophiles circonstanciels" comme l'est à mes yeux Guy Cloutier. Et il y a les autres, les purs et durs; ceux qui sont atteints beaucoup plus profondément de cette maladie.

Les deux sortes de pédophiles devraient être "traités" différemment puisque les derniers, les purs et durs ont peu (voire pas) de chances de s'en sortir.

Finalement, la colère, la vengeance ne servent à rien. Il ne faut pas non plus fermer les yeux. Pardonner ne veut pas dire "tu m'as violée, c'est pas grave". Pardonner à mon sens à moi, c'est "tu m'as violée, maintenant, je dois continuer ma route, reprendre le pouvoir de mon existence et aller de l'avant". Vivre dans la colère et la haine, ça te détruit à petits feux et l'agresseur conserve alors tout son pouvoir sur toi.

Il ne s'agit ici que de mon humble avis. Moi j'ai choisi d'aller de l'avant. C'est pas toujours facile parce qu'il y a des traces qui ne s'effaceront jamais, je suis marquée au fer rouge pour toujours, mais il m'est tout de même permis d'être fonctionnelle, d'avoir du plaisir dans la vie et d'être autre chose qu'une victime de viol! Ce que je n'arriverait pas à faire si la haine me consumait...

5:50 p.m.  

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