Quand les fils se touchent

jeudi, juillet 12, 2007

1:30 AM

J'ai peur.

J'attendais, étonnament, l'autobus sans trop d'impatience. Genre d'activité habituelle un soir de bière. En arrivant à l'arrêt, il y avait juste un banc avec un robineux dessus. Je m'y suis assise, puis j'ai vu un banc libre plus loin. Une folle dans une poche!

Il est venu me téter une piasse.

Je lui ai donné.

Il est venu s'assoir.

Ça n'avait pas l'air de me déranger et puis c'était le cas. J'étais dans une bonne humeur étrange. Vous savez, le genre qu'on sait pas vraiment d'où ça part, mais on est ben happy quand même... J'espérais qu'il vienne me parler. Je trouve toujours ça ben divertissant, même si des fois les gens sont vraiment weird. Je fais une courte histoire ben longue pour rien.


Le gars m'a trouvé bizarre!!!


De quoi? J'ai rien dit!

À chaque fois qu'il parlait, je ne comprenais rien.

Comme réponse, j'avais droit à un:

«Laisse-faire» ben sloppy.

Il m'a traité de campagnarde, snob, habitante, fille de la campagne et pute en dix minutes. Mais pas méchament. Il ne s'emportait pas en me parlant. En fait, je lui parlais et il répondait des trucs que je ne comprenais pas. Tout ce qu'il a accepté de répéter jusqu'à ce que je comprenne est écrit ci-haut.

Cet être juge que je suis la weirdo du duo.

Je ne faisais absolument rien, pis il se passait un commentaire à lui même. Je regardais mes sandales 5 secondes, pis il me parlais de mon amour incommensurable pour mes gougounes.
Mais pas emporté comme M. le Pouète de Mont-Royal. Il était juste lui-même. Il avait même pas l'air gelé en plus. Au fond de lui-même, il croit que je suis étrange.


Et j'ai peur.