Quand les fils se touchent

dimanche, avril 30, 2006

Premier regard

Malgré ce que tout le monde puisse en dire, la première chose que je remarque chez quelqu'un, c'est ses yeux. Je ne parle pas juste de la gent masculine ici, mais des gens en général. Le premier contact avec une personne est visuel. Bien sûr, le corps parle, mais les yeux masque en général très mal ce que le corps peut tenter de nous faire croire. Pour ma part, j'utilise beaucoup ce qu'ils peuvent me dire pour interpréter ce qui sort de la bouche.

Avant même de parler à quelqu'un, je le regarde. Je serai attiré par tel ou tel type de regard, tout dépendament de comment je me sens. Quand je me retrouve dans un groupe, j'observe les autres, et je note. J'écoute ce qu'ils disent, je regarde ce qu'ils font et j'essaie de voir ce qu'ils pensent... Je vois si les gens sont du genre à se frustrer pour des opinions ou à s'amuser en s'obstinant. Le gars parle-t-il à la fille parce qu'elle a quelque chose à dire ou parce qu'elle a un beau cul? À moins d'être un excellent comédien, ses yeux le diront! Est-ce un sourire espiègle dans le visage de cette demoiselle ou rit-elle de l'autre? Encore une fois, la réponse est dans les yeux...

Un regard fuyant... Qu'est-ce qui se cache derrière? De la gêne? De l'intimidation? Du malaise? Toujours étrange de parler avec quelqu'un qui fuient tes yeux, qui doit s'accrocher à un support visuel pour te parler, ou qui regarde tout simplement ses pieds. D'un autre côté, un regard trop insistant, c'est angoissant. Les questions qui pertubent, mais qui sont incapables de sortir par la bouche... Le désir, l'envie, la joie, la tristesse, l'arrogance, la supplication, le repli... Impossible pour moi de voir autre chose...

Donc faites attention, je vous observe!!!

Fascinant!

Il y a quelques mois, j'ai entamé un projet. Ça faisait longtemps que je pensais à mouler mon torse. Fouillez-moi pourquoi, j'en avais envie. Donc, il y a peut-être quatre mois, je l'ai fait. Ce n'était pas la première fois que je jouais avec du plâtre, mais j'ai quand même fait la chose la plus stupide du monde. Je savais très bien qu'il fallait que je protège ma peau, mais quand je me suis lancée, je n'y ai pas pensé deux secondes, trop exitée de le faire enfin... Malheur à moi!!! Ça m'a pris deux heures démouler le truc! Tout les poils étaient pris dans le plâtre, ce fut vraiment atroce. J'étais debout dans la salle de bain en essayant de trouver un moyen de diminuer la douleur. J'en ai pas trouver, mais je n'ai pas bronché, j'ai même pas sacré!! Incroyable! Un coup le moule fait, j'ai laissé tombé le reste. Depuis ce temps, il y avait une reproduction de moi qui traînait dans ma chambre. Aujourd'hui, je me suis lancée, je l'ai peinturé. C'est aussi beau que les fresques d'une exposition dans un certain bar du plateau!! rire. Ce que je peux être méchante avec cet artiste... Je retire ce que j'ai dit. Mais bon, le fait reste que mon truc est affreux! Ça ressemble à de l'art naïf, mais même ma petite soeur ferait mieux que ça. Mais bon, mon truc, c'est la musique, pas les arts visuels... heureusement pour vous!

C'est pour ça que j'ai sauté sur ma guitare à la place. Le résultat final en est moins décourageant. J'en ai profité pour aller chercher des chansons que je voulais, et les pratiquer du même coup. Pas trop pire, j'en ai pas trop perdu! J'ai très hâte que tu arrives, Lew, qu'on puisse jouer à deux!! J'ai essayé la basse, mais je n'ose pas la brancher tout de suite, de peur d'effrayer les voisins. Je pratique donc la guitare le jour et la basse la nuit, je ne dérange pas personne ainsi!

J'ai passé une partie de la journée avec mon coloc. On se croise environ une fois par mois, donc j'étais bien contente de le voir. Dommage qu'on ait été si mal avec les deux autres, parce qu'on aurait pu développer une très belle amitié. Ce qui est arrivé, c'est qu'ils sont tellement chiants que lui est tout le temps chez sa blonde, et moi n'importe où sauf chez moi. J'ai aussi rencontré Charlotte, sa nièce de quinze mois. Ce qu'elle est mignonne! Elle courait partout avec son petit regard espiègle... je craque!!

Fin de Juli! ;)

Souvenirs amers...

Pour la première fois en deux ans, je suis allée relire de vieux textes que j'ai écrit. C'est là qu'on voit si on se déçoit soi-même ou non. Diagnostic négatif, dommage... Je me retrouve toujours au même point de départ, rien en plus qu'à l'époque. Mis à part, peut-être, une certaine culture, mais bon, ça, c'est le parcours logique de l'âge adulte qui entre, je suppose. Et une amitié indéfectible, ce qui n'est pas mal, quand même. Et un paquet d'allumettes, aussi! rire.

C'est dur de dire si c'est triste ou non. Dure de dire si ces dernières années furent un gâchies ou des expériences me menant à quelque chose d'autre. Impossible d'émettre une conclusion si tôt. Je suis maintenant mieux dans ma tête, certes, mais dans mon coeur, je ne pourrais émettre de conjecture là-dessus. Disons, pour rester positive, que j'ai au moins gagné un des deux! La vraie question est de savoir par quels moyens je suis arrivée où j'en suis.

J'ai appris à mieux savoir qui j'étais, probablement. Et j'ai appris la guitare, assurément! J'ai réussi à voir ce qu'il y avait de beau plutôt que de noter ce qui foirait, ce qui est un énorme plus, vue cette lacune incroyable en chance! J'ai appris que ces chances, ce n'en est pas vraiment, puisqu'il faut se les créer. J'ai aussi constaté que certaines choses que je croyais à l'époque étaient vraies. La confiance, il ne faut pas la distribuer à qui mieux-mieux, elle se gagne lentement, et non facilement. J'ai aussi pu voir que s'amuser, c'est bien, mais la stabilité, c'est encore mieux. Je dis ça, mais est-ce que j'en suis vraiment sûre? Aucune espèce d'idée!!!

Plus je divague, plus je vois que dans le fond, tout est à venir. Ce qui n'est pas trop mal, au moins. J'ai vu le plate, il ne reste que le bien. C'est pas mal plus joyeux vu comme ça! Je ne suis qu'une petite fille encore, j'ai encore beaucoup de choses à voir. Mais une petite introspection au deux ans ne fait pas de tort, non?

Journée étrange...

Note à moi-même: écouter Teitur avant d'aller faire dodo, c'est pas nécessairement une bonne idée! rire!!!

samedi, avril 29, 2006

Dépassée

C'est le brouillard total dans ma boite cranienne. Je me suis réveillée ce matin et j'étais incapable de me lever. Le genre de réveil où on sait inconsciemment qu'on aura à affronter mers et monde pour survivre jusqu'au lendemain. J'ai quand même réussi à me lever pour me rendre chez moi, et là, je me suis effrondrée devant ma petite bête, essayant de divertir mon cerveau pour enlever un petit peu de brume, histoire d'y voir plus clair. Moins de liquide volatile, mais même noirceur par contre... Plusieurs plans pour la journée, mais tous foirreux: ça m'avance pas vraiment. Maudit que j'aimerais ça qu'il y ait moins de kilomètre entre Maniwaki et Montréal, je vous jure! Je me serais tellement tapée quatres heures d'autobus chiant juste pour que tu me dises «Fais-toi en pas tite fille, ça va aller mieux!» Mais en vrai, pas en maudit msn poche et pas au téléphone! Mais bon, dans un an!!

J'aurais dû aller à la convention de disques aujour'hui. Ça m'aurait changé les idées, mais j'étais trop chienne pour m'y rendre ou même pour appeller pour dire que j'irais pas... Je fais dure, effectivement! Gros samedi poche en vue! Aucune idée de ce que je vais faire et aucune idée sur ce que j'aimerais faire, donc je suis pas vraiment plus avancée... mais au moins, il n'y a personne à la maison. Wouhou!! Ça sent la journée corvées poches ça!! Pas grave, j'enterrai ça avec un film...

Pour la première fois de ma vie hier, je me suis prononcée sur le score de la game de hockey. Dans ta face, Stéphane!! Et c'est promis, Jen, je ne dirai jamais rien à l'avenir, histoire de ne pas attirer le mauvais oeil sur tes chers Habs!! Mouhahaha! Sur ce, je vais me trouver quelque chose à faire...

Fast as I can!

jeudi, avril 27, 2006

Emploi: pharmacienne!

Ça y est, je suis vraiment multi-fonctionnelle à ce job! Un homme de cinquante ans ( âge réel et non-approximatif! ) se présente à mon comptoir et commence à me parler de ses problèmes de santé. Pendant quinze minutes, il a vraiment fait comme si j'étais sa pharmacienne! Oui, je m'y connais relativement bien question santé, mais il a quand même trente ans de plus que moi! Et il continuait à me poser de plus en plus de questions voyant que je baragouinais des réponses. J'aurais pu le «bullshiter» pendant tout ce temps et il aurait tout pris pour du cash! Je me croyais innocente, mais je vois qu'il y a plus crédule que moi encore! J'inspire tant de confiance que ça? Pourtant, on me dit que j'ai l'air nounoune!! C'est à ne rien comprendre...

Question!

Qu'est-ce qu'on peut bien foutre avec un guide du hamster? Lew, Lau, répondez-moi svp!! Je m'adresse au professionnels en vous. Parce que honnêtement, un livre peut être utile pour ces petites bêtes-là? Incroyable!

mercredi, avril 26, 2006

Rien de bon?!

Je déteste le vent. De tout ce que la nature peut faire pour m'écoeurer, c'est le plus atroce. La pluie, j'aime bien, le froid, ça va, mais quand le vent s'en mêle, tout devient pire. Alors ce matin, la nature m'énervait. En plus, le vent ne vient jamais seul, il y a toujours quelque chose qui s'y raccroche. Les bourrasques m'apportaient plein de silices dans les yeux et dans mon livre, pis moi, ben j'aime pas ça avoir les yeux qui piquent pis un livre sale! Le seul moment ou le vent est bienvenue, c'est quand il fait très chaud et quand ça me décoiffe. C'est toujours l'fun d'avoir les cheveux en bataille! Je m'en suis tout de même sortie en m'engouffrant dans ces chers transports en communs, Matthieu Simard toujours en mains.

Je dois vous avouer que j'adore son écriture, à ce mec! Il est égocentrique ( il ne s'en cache pas! ) et décousu, en plus d'être hilarant. Du moins, je trouve, mais c'est peut-être parce qu'à chaque ligne que je lis, j'ai l'impression qu'il m'espionnait en quelque part et retranscrivait mes moindres faits et gestes. Son personnage a les mêmes traits de caractère que moi, mais bon, ça c'est une autre histoire...

Aujourd'hui, il y a un vieux monsieur qui est venu me voir pour acheter ses journaux. N'ayez crainte, ce n'est pas le même que d'habitude. Reste qu'il y a un fait cocasse qui s'y rattache! Il est arrivé avec un vieux sac de notre librairie et me vantait à quel point ils étaient solides. Comme il les réutilise pour aller au marché et faire ses commissions, je lui en ai donné un autre avec plaisir. C'est là qu'il m'a répondu: «Vous pourriez mettre votre téléphone dessus!» Très drôle, mais reste que l'idée est pas folle pentoute! Ne jamais sous-estimer la sagesse des aînés! Moi qui croyais que le meilleur truc était de le mettre sur la facture, ça, c'est encore mieux! Impossible de ne pas le voir!

Cette semaine, c'est la fin des cours. Hourra!!! Je ne vais pas à l'école, certes, mais enfin, je pourrai virer une brosse avec ces chères étudiantes de mon entourage sans feeler cheap de les entraîner dans le vice. Donc ça sent très fort la bière pour vendredi! Et puis en plus, elles n'auront pas d'excuse pour m'abandonner à minuit. YES SIR!!! Donc Jen, t'as beaucoup de pression ici! Mouhahaha! Vivement la fin de semaine!

Question!

Je sais pas si c'est moi qui est folle, mais un poète-musicien à la Gainsbourg un peu weird qui joue au Scrabbles, c'est bien, non? Juste pour être sûre que je ne suis pas totalement dérangée... Mais juste un petit peu, c'est certain!

mardi, avril 25, 2006

Autre parenthèse hors-contexte (!)

Il faut vraiment qe je m'achète une nouvelle guitare! Je viens de me rendre compte que sur mon mi, dans les aigus, si j'essaie de faire le demi-ton, ça me joue une quarte!!!! De la merde!!! J'ai envie de pleurer, ça fuck tous mes plans!! Fallait que je le partage, désolée! Là, il faudra que je trouve autre chose...

lundi, avril 24, 2006

Petite parenthèse hors-contexte

Ce matin, je me suis réveillée avec une légère douleur sous la clavicule droite. N'étant pas très rapide aujourd'hui, je me demandais pourquoi. J'ai fini par allumer. Bravo Tchendoh, t'as gagné!! Content?

Improbable caissière, version X!

Comme vous le savez sûrement, j'ai emprunté le titre à Mamathilde et si ça continue comme ça, je pourrai en faire une chronique hebdomadaire! J'en avais déjà parlé dans un texte précédent: mes clients m'adorent et certains un peu trop! Depuis quelques temps, il y a un certain petit monsieur complètement obsédé par moi. ça paraît prétentieux comme ça, mais personnellement, je commence à trouver ça effrayant!

Tout a commencé il y a quelques mois. De nature assez sympathique, je n'accepte pas que quelqu'un soit bête avec moi. Sans intéret, pas de problème, mais méchant, jamais! Dans ces cas-là, c'est inconscient, je redouble d'efforts et la plupart du temps, je parviens à mes fins. Avec cet homme, j'ai réussi, mais à mes dépends! Très rapidement, son étrange visage de marbre s'est métamorphosé en illumination à ma vue. Assez troublant, en partant!

Au début, c'était marrant et pas trop pire. Il passait toujours à ma caisse, quitte à attendre dix minutes, le temps que je termine la file. Juste ça, ça commençait à m'énerver un peu... Par la suite, il y a eu l'invitation: un ami à lui faisait un spectacle et il voulait que j'y aille avec lui. NO WAY!! Il revenait donc à tous les jours renouveller son invitation. Bien sûr, à chaque fois je déclinais... Il rapliquait de plus belle, m'apportant un cd, des coupures de journaux, essayant tant bien que mal de m'avoir avec l'usure. Il m'a même dit, un jour: «Je fais du harcèlement, mais c'est pas sexuel...» Est-ce que c'est mieux? Dans sa tête, on dirait bien que oui! Aujourd'hui, il avait des nouvelles du fameux spectacle, qui était en fin de semaine. Comme à son habitude, il ne décollait plus de ma caisse, me proposant de m'amener l'enregistrement du show. Le pire, c'est que j'ai même commencé à être bête avec lui, même si ça me demande un effort surhumain! Ça n'entre toujours pas dans sa petite tête...

C'est pourquoi, avec mes collègues de travail, nous avons esquissé quelques plans! Le plan numéro un fut élaboré avec le gardien de sécurité, mesurant à peu près 8'4'' ( j'exagère à peine!! ) Nous avons pensé faire comme si nous étions un couple et se rouler une pelle juste devant lui, pour qu'il comprenne que ça sert à rien de faire quinze minutes à pied pour venir acheter «La Presse» à MA caisse. Plan efficace, mais assez banal...

Mon chef caissier et moi-même nous sommes penché sur une alternative numéro deux. S'il se présente à ma caisse et commence un de ses interminables monologues, Gaétan s'est gentiment offert pour m'engueuler, juste assez pour que l'autre se sente mal et ne me parle plus. Encore une fois, bonne idée, mais dangereux s'il décide de prendre ma défense...

Le troisième et dernier plan est, selon moi, le meilleur! Seulement qu'à feindre le lesbiannisme. L'idée est une gracieuseté de ma boss: merci! Ce qui fait que je suis rendu avec trois blondes dans la librairie ( t'inquiète Jen, il n'y a que toi dans mon coeur!! Mouhahaha! ) un chum et un emmerdeur, tous faux!!

Je sais pas encore quelle option je vais choisir, ne pouvant évidemment pas toutes les mener à exécution avec le même type... Il serait probablement plus simple, me direz-vous, de lui dire qu'il m'énerve, mais il est gentil, ce qui fait que je n'en suis pas capable. En plus, ce sera bien plus amusant de jouer la comédie! Je devrais faire un scénario différent pour chaque personne achalante, histoire de mettre un peu de piquant!! Je suis machiavélique!!

Insomnie

Ça devient barbant... Deux heures du matin et toujours incapable de fermer l'oeil. En fait, pour être plus précise, mes yeux ferment, mais mon cerveau est incapable de se mettre en mode veille. Pour la énième fois dans ma vie, je me tape l'album «Grace» et je reste subjuguée comme au premier jour. Cette voix incroyable, pleine d'une émotion tellement pure, tellement vraie... Cette guitare, qui me touche directement en plein coeur, qui me rempli d'une émotion que je ne serais toujours pas capable de décrire, même après ce bourrage de crâne intense. «Corpus Christi Carol,» Britten à son meilleur, selon moi, quoique quelque peu subjective! Cette voix volatile, qui confond les genres, qui met la larme à l'oeil. Peut-être trop sensible, mais bon... C'est mon histoire d'amour avec la musique! Elle qui ne me quitte jamais, toujours fidèle au poste, qui prends soin de moi dans les moments tristes autant que les joyeux. Elle qui reflète tellement bien ce que mes mots ne peuvent couvrir. Elle qui me défoule, qui me console, qui me soulage et qui m'écoute... Plus j'y pense, plus que je me rends compte d'une chose: j'ai connu le grand amour, celui d'une vie, celui qui ne vous quitte jamais. Jusqu'à la fin de mes jours, elle me suivra, me tortureras, me laissant vivre par elle, dans tous les sens du terme, j'en ai décidé ainsi. Hallelujah!

dimanche, avril 23, 2006

Journée de fou!!

Quand les parents descendent en ville, c'est toujours des journées remplies de rien mais tellement épuisantes! Ils me réveillent très tôt le matin pour m'avertir qu'ils partent de chez eux, ce qui veut dire qu'ils n'arrivent qu'une heure plus tard. Grrrrrrr... J'ai remis mon cadran, histoire de dormir quarante minutes de plus. Inévitablement, j'ai du me lever, non sans peine. Comme à toutes les fois, il y avait au plan la tournée des épicerie fine de Montréal. On a donc passé la matinée à regarder de la bouffe. Premièrement, il est TRÈS rare que je sors de chez moi le matin, à moins que ce ne soit pour aller visiter ma p'tite famille asiatique du dépanneur du coin. Deuxièmement, je suis incapable de manger le matin, à moins, encore une fois, que ce ne sois un lendemain de brosse. Donc comme départ de journée, c'est assez «rough!!» Surtout qu'il y a la petite soeur, que j'aime de tout mon coeur, mais qui est incapable de se taire plus de trente secondes!! J'ai mangé, juste dans cette journée, ma ration de pain pour les prochain trois mois, je crois. Pain et fromage, fouace aux olives et proschiutto, miche de pain aux épinards, c'est délicieux, mais ça rempli trop!!

Nous étions supposée, ma maman, ma soeur et moi, aller voir l'expo de Catherine La Grande aux musée des beaux-arts. À la dernière minute, les deux ont décidé d'aller voir un film: un film que j'étais supposée aller voir juste après... Étant de bonne foi, je me suis dite que j'irais les porter là-bas et que j'irais prendre un café, le temps de leur film. Rendue là, le doute s'est implanté dans ma tête: café ou «V pour Vandetta?» Je suis entrée, histoire de voir si les films concordaient et, par hasard, je suis tombée sur un ancien colocataire. Il revenait du travail et hésitait entre aller à la bibliothèque ou aller voir le même film que moi. Comme il n'y a rien qui arrive pour rien dans la vie, j'ai décidé ( mouhahaha! ) qu'on allait voir le film. Je suis littéralement tombé en amour avec «V!!» Jusqu'à ce que mon père détruise toutes mes illusions et me dise qui était l'acteur derrière le masque: il a vraiment pété ma balloune. Bref, ces petites activitées sans intérêts que je partage ici avec vous m'ont siphonées toute mon énergie. Ça parait pas comme ça, mais à onze ans, ça fait du bruit en maudit ces petites bébittes-là! Mais t'inquiète «B», je t'aime quand même!

Par la suite, on m'invite à une petite fête, donc je m'habille et quitte mon sofa douillet pour un monde totalement inconnu. La loi de Murphy m'adorant, j'ai manqué le bus de deux minutes et comme je déteste attendre, j'ai décidé de marcher sous la pluie pour passer le temps. Assez chiant, certes, MAIS, j'ai découvert un truc. Non seulement le printemps est bel et bien parmis nous, mais l'été s'en vient!!! Partout sur les trottoir, c'était le party!! Les lombrics étaient partout!! Je m'amusais donc, en grande «tite fille» que je suis, à les éviter. Que d'amusement, je vous le dis!

Première étrangeté de la soirée, je me rendais seule à un endroit où je ne connaissais personne... heureusement, il y avait une guitare à l'entrée pour m'accueillir, donc je m'y suis sentie comme chez moi! Deuxième étrangeté de la soirée: trop de gens savaient qui j'étais. Te faire appeller par ton nom par quelqu'un que tu n'as jamais vu, c'est weird... flatteur, mais weird!! Mais bon, tout ça étant dit, j'ai passé une super soirée à observer, comme à mon habitude, plein de gens qui discutent et débattent. J'adore!! Ça m'a donc permis, même sans vous en rendre compte, de «sizer» quelques uns d'entre vous!! À cause de tout ça, aujourd'hui fut une journée trop peu productive, mais bon, je me reprendrai demain, c'est lundi, putain!!

Pouuuet-pouet

J'en avais besoin.

vendredi, avril 21, 2006

Purgatoire

Plein d'idées me trottent dans la tête. Quand ça arrive, il y a peu de moyen pour y remédier. Solution facile: évasion mentale!! J'ai pensé enfiler mon manteau et aller voir au bar, au cas ou il y aurait quelqu'un avec qui discuter. J'ai réussi à résister, à la place, c'est ma salle de bain qui y est passé. Moyen typiquement féminin j'imagine pour réfléchir sans trop y penser. C'est merveilleux, en plus d'avoir décanté mes idées, ma salle de bain est complètement propre. Tout y est passé: murs, plancher, bain, toilette, tout!!

Qu'est-ce qui me tourmente autant? Quelque chose de complètement ridicule. J'ai reçu un coup de fil tantôt pour me faire offrir une job super cool sur un plateau d'argent. Ma mère me téléphone pour me dire que je n'ai qu'à téléphoner Marie-Josée demain soir au bar pour avoir presqu'assurément un emploi. Je suis allé travailler là il n'y a pas si longtemps et j'ai adoré!! C'est super smooth, c'est payant et en plus j'ai la chance d'y redécouvrir plein de gens que je ne vois plus depuis quatre ans. Mes preuves étant faites, je sais que je peux le faire et que le boss m'aime bien. Le problème est ici: c'est dans mon patelin d'enfance. C'est rien de très troublant en fait, et j'en suis consciente. J'y travaillerais que les vendredis et les samedis, donc je peux très facilement garder mon emploi présent. Le hic est que ça me fais chier d'avoir à passer toutes mes fins de semaines là-bas pour l'été. La seule raison pour laquelle j'ai décidé d'habiter à Montréal depuis que j'ai quitté le domicile familial, c'est les festivals. Si je prends cet emploi, eh bien, je n'irai pas vraiment de l'été.

D'un autre côté, c'est ce que je veux depuis un petit bout de temps: un deuxième emploi payant qui m'aiderait financièrement et que j'apprécierais. Alors je me retrouve avec ce que j'ai demandé et j'hésite encore! Typiquement moi, ça! Je sais que s'il me laisse la job, je la prendrai. Ce qui m'obsède, c'est la peur de regretter cet été et d'avoir l'impression, rendu au mois d'août, de l'avoir gaspillé. Par contre, je sais très bien que rien ne m'empêchera de sortir les soirs de semaine, ce que je fais déjà. Et puis en plus, j'adore sortir dans ce petit bar: une des joies des bars de campagnes, c'est que le party ne fini JAMAIS à trois heures du matin. Finalement, en mettant ça par écrit, je me rends compte que j'ai peur pour rien!! Oubliez ce que je viens d'écrire!!

mardi, avril 18, 2006

Vieille fille

Je dois me confesser à vous: je suis une petite vieille dans le corps d'une jeune femme!! J'adore la couture, l'artisanat et je suis en plein développement d'une nouvelle passion: le tricot!! Cette fin de semaine, je suis allée chez mes parents. Ils avaient des commissions à faire, donc je les ai accompagnés au super centre d'achat d'Acton Vale. Les magasins étant assez limités, j'ai fait escale avec ma Maman au Dollorama et je suis tombé par hasard sur des revues de tricots. Je les ai donc achetées: l'une montre plus de 150 points en reliefs et l'autre a plusieurs patrons de magnifiques chandails. Mon père ne pouvait plus m'entendre en parler!! J'étais aussi pire que ma petite soeur de 11 ans avec ses cadeaux de fête! Tout ça pour dire que mon été sera rempli de plein de nouveau projets extraordinaires!! J'adore être en mesure de pouvoir créer tout ce que je désire. Depuis longtemps déjà je fais de la couture et je réalise maintenant qu'avec le tricot et le crochet, je pourrai maintenant faire n'importe quoi. Magique!!! Donc ne soyez pas surpris de me croiser avec mes aiguilles à tricoter. Fin de ma parenthèse!!

dimanche, avril 16, 2006

La solitude engendre la force

Elle fut abandonée pour la première fois de sa vie avant même qu'elle n'aie eu le temps de pointer sa petite frimousse hors de sa mère. Son géniteur décida qu'elle ne valait pas la peine de sacrifier sa vie pour ça. À quarante ans, il avait bien d'autre chose à faire que de s'occuper d'elle: encore aujourd'hui, il ne l'a jamais vu. Heureusement, un ange gardien la prit sous son aile avant sa naissance, mais la marque était déjà faite. Un long processus était enclenché...

Le deuxième abandon fut de la part de la famille de son ange: ils n'en voulaient tout simplement pas. Elle représente l'enfant du mal pour eux. Sa grand-mère n'en a cure, ses oncles de même. Un long débat fut engendré face à leur appellation. La grand-mère ne voulant pas se faire appeller ainsi l'obligea à l'appeler «ma tante» et les oncles ne voulaient pas qu'elle les appelle «mon oncle.» Elle se retrouvait donc, depuis la naissance, à vivre dans une famille qui ne voulait pas d'elle. Au début, ce n'était pas si mal, puisqu'elle était la seule «petite fille», c'était donc normal pour elle. Par contre, lorsque sa petite soeur est apparue, alors qu'elle avait deux ans, quelque chose ne tournait pas rond, elle le voyait bien. Pourquoi, étant sur un pied d'égalité avec sa soeur dans la famille immédiate, elle devait nommer les mêmes gens différemment? Très tôt, dès l'âge de quatre ans, sa mère lui raconta sa trop longue histoire pour ses si courtes années. Elle comprit dès lors qu'elle ne pourrait compter que sur elle même dans la vie.

Au fil de ses expériences, elle apprit à se construire une carapace. Elle constatat que s'ils croyaient qu'ils ne l'atteignaient pas avec leurs remarques déplacées, ils la laisseraient tranquille. Elle s'enferma donc derrière un mur de désinvolture. Rien ne la touchait, du moins en apparence. Elle encaissait tous les coups bas sans broncher. Ça se rendait directement à son coeur, sans laisser de traces dans son attitude. Vivant ainsi depuis plusieurs années, elle a maintenant du mal à communiquer avec les autres. Après ses gros chocs, elle reste stoïque, et les gens disent d'elle qu'elle est forte. S'ils pouvaient voir ce que j'y vois! Elle partage ses expériences avec les autres, mais tous savent qu'elle a vu pire et croient qu'elle n'en est pas plus atteinte. Elle se retrouve donc seule à vivre ses drames... Pierre par pierre, en croyant se protéger, elle a construit sa propre prison. Elle vit maintenant dans l'ombre de sa force, toute seule...

Mais plus maintenant... Nous sommes avec toi.

dimanche, avril 09, 2006

Cul-Sec

La scène m’a parue interminable et ma bière terminée, j’ai cru bon m’en mêler. Mes consommations ayant fait leur petit bout de chemin dans mon fluide corporel, il f-a-l-l-a-i-t que j’aille voir. Comme si une odeur nauséabonde flirtait avec mes narines, faisant rejaillir en moi le désir de tremper mon nez dans la merde dégageant ce parfum...

À la taverne du patelin d’antan...
Douze pieds se cognent sporadiquement sous la table. Amis lointains dont le désir de fréquentation de ma part vis-à-vis eux est peu élevé, mais avec qui un pichet de vendredi se partage toujours bien (au 3-4 ans.. rires). Une fois assis, verres emplis au lèvres, la conversation se divise et se multiplie et je m’amuse à récapituler ses amitiés devenues incompréhensibles. Non pas que je n’aime plus ces gens, seulement, les relations bâtient avec ces derniers remontent à loin, du temps où tu ne sais qui tu es, ce que tu veux et blablabla. C’est donc une activité fort plaisante aujourd’hui que de rire de ces moments passés avec des gens presqu’inconnus maintenant.

Ma divagation introspective m’a bien divertit. Constat amusant que de penser qu’à notre table, par personnes interposées, tous avons eu des rapports sexuels ensemble. C’est sûrement ce qui faisait, qu’au secondaire, des inhibition entre nous, il n’y en avait peu et que celles qui restaient, étaient, plus souvent qu’autrement, hypocrites.

La soirée s’est déroulée dans une espèce de bulle intemporelle propre au rencontres post-secondaire. Rires, souvenirs, rires. Une formule éprouvée, mais efficace quoi. Tardivement cependant, le plaisir à cédé sa place: les confidences insipides sont arrivées et c’est bibi qui a été la victime, comme si j’avais un tatoo “open-sponge-confidences” sur le front. Annie, une amie d’une de mes anciennes blondes, s’est sentie en confiance et s’est littéralement abandonnée verbalement dans mes oreilles qui ne voulaient que le silence. Elle s’est donc mise à se raconter en prenant soin de ne manquer aucun détail quant à sa vie amoureuse qu’elle partage avec Patrick, le gars assis devant moi, que je connais au même titre que tous ceux les autres assis ici. Suite aux conneries que génère Annie, je m’efforce de ne pas broncher devant Pat lorsque, par exemple, elle me chuchote qu’elle a l’orgasme latent.. Malaise.

Une heure durant, je me tape son effusion tordue. Je tente d’ajouter à ses confidences, caractérisées par une perversité croissante, des petits “ahh” , des “non??!” et même un “je ne te crois pas” qui ne suffisent vite plus, me forçant donc à sortir quelques lignes du psycho-pop-à-maman. Visiblement satisfaite, elle s’emballe et en rajoute, en proie à une violente crise verbale. Dieu merci la soirée achève et l’heure indiquée sur l’horloge me permet dès lors de quitter sans justification autre que le temps. Tous on visiblement la même idée, puisque le plancher tremble sous mes pieds aux vibrations des chaises qui s’éloignent des tables.

Mon foulard au cou, je salue ceux qui restent (on est rendu à peu près une dizaine, employés compris) et j’entend un bruit sourd de... chicane.

Juste devant l’entrée, Annie et Pat s’engueulent minablement ne laissant par le fait personne sortir. La situation est pathétique, leur camion étant à cent pieds derrière la porte. Ne voulant assister à ça, je retourne au bar et débute une conversation avec le peu de gens qu’il reste. Dix minutes passent et la prise d’otage n’a toujours pas connue de dénouement heureux. C’est alors que (alcool aidant) je décide de revêtir mon chandail d’arbitre et d’aller régler ça, ou du moins les foutre dehors! Sur le champ de bataille je trouve une Annie en larmes et un Pat la tête dans les mains qui fait des signes de “non”. Visiblement gênée (et avec raison) elle sort pendant que lui prend de grandes respirations qui me font penser que s’il avait une arme il ferait un massacre, même si je me doute fortement (d’après ce que je connais de lui) qu’il n’est absolument pas violent.

Il m’explique qu’il n’est pas con, qu’il a bien vu qu’Annie s’en est donnée à cœur joie à relater ses troubles matrimoniaux et qu’il n’a pas apprécié (et j’en doute pas deux secondes, vu la couleur pourpre de ses joues). Maladroit, je lui explique que j’ai assisté impuissant à ce fleuve d’âneries fades et que rien de tout cela ne sera en mémoire demain au réveil. J’ajoute (bravo) que je n’accepterais jamais une telle attitude de la part d’une copine. Lui, renchérit que les rires ponctuels que j’ai ajouté n’ont pas fait sa joie non plus (s’il savait...).

Bon, nul besoin ici de dire que je n’étais pas au sommet de l’aise et que mon cœur, paradoxalement à mon calme extérieur, s’amusait à danser le twist dans ma poitrine. Ce dernier s’est même permis un break dance bien senti quand Patrick, 6pi/200lbs s’est tu pour se redresser afin de mettre un pied devant l’autre dans ma direction. Ne reculant cependant devant rien, j’ai ajouté presque méchamment que s’il y avait quelqu’un à blâmer c’était elle ou bien lui, moi n’ayant été qu’une ouïe saoulée. Offusqué, il termine les pas nous séparant, me traînant par la scarf dans le vestibule qui mène aux toilettes, où personne il n’y avait pour me ramasser dans l’éventualité d’une commotion cérébrale.

Rendu là, il me pousse violemment sur le mur, duquel je me décolle vite pour m’y faire rapidement repousser avec en prime la main sur la poitrine, question de ne plus rejeter ce mur avec lequel Patrick voulait visiblement que je ne fasse qu’un. Ce qui me semblait impossible vu le crochet-à-manteau (assez déplaisant merci) me séparant de la brique. Il débute avec un “t’es un con” pour terminer avec un “...et depuis la fin du sec, t’es un gros con”. Malgré la situation, j’ai bien failli m’esclaffer devant ce pauvre vocabulaire et je me suis retenu d’ajouter un “ ouais, bien on voit que, pour toi, le secondaire n’a pas porté fruit.” J’ai préféré me la fermer.

Après trois pousses violentes sur le portemanteau, je lui dit d’en finir, de me faire un black-eye pis de festoyer autour d’un feu en hommage à sa virilité. Il s’approche plus de moi, met son autre main sur ma hanche et il m’embrasse passssionnnnéémmentttt.. Je ne sais pas comment m’y prendre pour le repousser, ma spontanéité prends le dessus et pousse le vent entre mes cordes vocales ce qui résulte en un bruyant “NON!” auquel j’ajoute péniblement “... j’ai pas de cigarettes” pour ne pas éveiller de soupçons de l’autre côté du mur et créer une situation encore plus embarrassante. Patrick ressent le besoin de me renvoyer un pitoyable “Je m’en vais alors, je vais au dep m’en acheter...” en prenant la porte.

Je comprends vite. Je comprends tout... l’orgasme latent et compagnie. Je retourne au bar, la face longue comme ça et me commande un Jack double. Cul-sec.

vendredi, avril 07, 2006

Insectarium

Je suis une mouche. Je cohabite avec des araignées, des mantes religieuses et des crapauds. Oui, crapauds est le mot juste. Des êtres laids, sans sentiiments et sans reconnaissance pour ce que je suis. On est loin du prince charmant de notre enfance!

Depuis que je suis toute petite, je rêve de mon indépendance. J'ai toujours voulu mon endroit à moi, sans avoir à le partager avec quelqu'un d'autre. Ma petite cabane, mon endroit où je n'aurais à croiser personne durant mon train-train quotidien. Bien sûr, la vie en a voulu autement. Comme toujours, j'ai eu à partager mon espace vital avec des gens que je n'appréciais pas particulièrement, ou du moins, que je ne connaissais pas et que je voulais pas connaître. J'ai eu à me battre, tel un maringouin, pour survivre dans cette jungle humaine. Encore aujourd'hui, je dois me battre contre des forts pour tenter de faire ma place face à ces ennemis trop forts pour moi. Je suis un être totalement insgnifiant face à eux, mais comme la bibitte la plus faible de l'échelle, j'essaie de frayer mon chemin.

Difficilement, je remonte la pente, mais bien sûr, une autre averse vient troubler mon trajet. Comme la fourmi, je me retrouve après celles-ci à refaire tout ce que j'avais fait auparavant. La seule différence est que moi je me souviens. J'ai conscience de toutes les épreuves que j'ai subite et que je devrai revivre. Je sais ce qui arrive. Les plus forts, les araignées ou peu importe, viendront me chercher pour me mouler comme ils le veulent. Ils viendront prendre tout ce qui reste de moi et le jeterons à la poubelle. Ils auront droit de veto sur ma vie ou ma mort.

L'injustice prendra pouvoir de tout et le désespoir prendra mon être...






Mais plus tard...