Quand les fils se touchent

vendredi, février 17, 2006

L’hiver, le bonheur et les bulles: Mélange Destructeur

Quête inévitable de l’homme moderne pour certains, fraude capitaliste ayant des déversions toxiques sur l’État émotionnel de l’humain pour d’autre, le bonheur est à la source même de mon mal de vivre. Ce matin même j’ai failli atteindre quelque chose, je l’ai sentie: en m’appuyant sur le rebord de la fenêtre, j’ai été ému devant l’hiver. En fait, j’ai cru sentir l’émotion s’acharner à l’ascension de mon œsophage pour tenter d’atteindre soit mes glandes lacrymales, soit ma bouche, je n’ai pu le savoir car ce fut une énième tentative de provocation sentimentale, venue de je ne sais trop où, qui invariablement est détruit par une cynique salivation acide.

Après tout qui a-t-il d’émouvant en cet hiver? Le blanc? Le calme? La neige? Probablement pas; même d’intense recherche en sol émouvant de ma personne n’ont pu recenser plus de deux-trois bribes de joie vis-à-vis cette merde blanche et de cette température à chier de la merde blanche. J’adhère au dicton qui dit que les gens aimant l’hiver ont des vêtements chauds. Or, je n’en possède pas. J’ai quelques pièces d’antiquité tel un bandeau de quatre pouces d’épaisseur, en tissus rappelant vaguement les montres-bracelets, mais c’est à peu près tout. Ma haine ne peut donc que s’amplifier devant ces gens heureux qui jouent dans la neige (vêtements chauds au corps), courant les festivités qui pullulent trivialement faisant de l’hiver une saison à part entière, comme si la confirmation météorologique ne suffisait plus.

Bref, je n’ai, encore une fois, pas été ému. Ma réflexion devant cette possible émotion s’est même soldé en perplexité assassine. Ma mauvaise foi y est pour beaucoup, j’en conviens, mais le monde doit être remplis de ces moments grandioses qui décrochent une bulle dans nos cerveaux effervescents!

Je suis en manque de bulles, voilà. Et comme tous, lors d’un sevrage imposé, je cherche et je cherche après ne serait-ce qu’une parcelle de soleil, comme dirait ce monsieur-chauve-à-barbe-et-lunettes qui avait émission dominicale le matin dans ma phase candide, à deux pas du pallier de l’adolescence. C’est simple, mon haleine sent le manque de bulles tout comme je transpire l’absence d’ébulition cérébrale. Nul besoin de s’éterniser sur mes carences, plusieurs d’entre elles se caractérisent par leurs transparences et sont, après une analyse psycho-pop de ma personne, très faciles à détecter.

J’HAÏS l’hiver pis j’ai pus de bulles en plus.

L'élevage

Dans la vie, il y a deux façon d'élever un chien. La première méthode est le renforcement positif: si le chien fait des bonnes actions comme faire pipi sur son journal, par exemple, il mérite un biscuit. Il y a aussi une méthode plus négative: s'il fait pipi ailleurs que sur le journal, il peut se mériter une bonne taloche sur le croupion.

La méthode est la mme chez l'humain. Ma mère, pour nous inciter à ne plus faire pipi dans notre lit, nous donnait des Smarties quand nous n'avions pas mouillé notre culotte. Deux jours, et je suis devenue propre. Chacun sa méthode, mais certaines fonctionnent mieux que d'autres.

Personnellement, je ne crois pas au renforcement négatif, au fait de se faire signaler toutes les moindres petites anomalies de notre existence. Nous avons tous une façon différente de réagir face à ce qui nous attaque. Si on regarde le chien, par exemple; on le tape, il part la queue entre les jambe et reviens 3 minutes plus tard car il a oublié l'affront qui lui a été fait. Pour ma part. quand on m'attaque, je ne réagis pas vraiment, je me ferme complètement, c'est mon moyen de défense. Et si on me cherche vraiment longtemps, la goutte peut faire déborder mon vase. Dans ce cas, je vois rouge, j'ai besoin de frapper, de me défouler.

Cette semaine, on m'a trouvé et c'est un poteau de métal qui a écopé. Ou mon pied, c'est comme vous voulez... Je l'ai frappé de plein fouet et j'ai passé ma matinée de la St-Valentin à l'urgence. Gain de l'histoire: fracture du gros orteil!! Je sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais ça fait mal en %(@#&! La morale de cette histoire sans but est celle-ci: malgré la méthode utilisé pour ou contre vous, ne vous fâchez jamais contre un objet, il pourrait vous rejetez votre hargne au visage!

jeudi, février 16, 2006

Une soirée au Boudoir...

J'ai toujours été groupie. Depuis les Backstreet Boys ( cessez de rire, nous avons tous été jeunes! ) les murs de mes endroits personnels ont toujours été tapissés de plein de trucs. Et puis je suis partie de chez mes parents, donc les posters ont pris moins d'espace, mais pas mon côté admiratif.

Je n'ai jamais été excellente dans la création, alors quand je trouve un artiste qui exprime exactement ce que je peux ressentir, j'en tombe amoureuse, littéralement, et tous sexes confondus, on s'entend. Ce n'est pas un amour profond, mais disons plutôt un respect de ce qu'ils sont et de ce qu'ils expriment. Par contre, je n'ai jamais été du genre à faire les grandes déclarations; jusqu'à jeudi dernier.

J'étais dans mon endroit de saoulerie préféré quand Mathilde m'annonce la grande nouvelle: ce Dieu ( opinion personnelle! ) s'assoyait juste derrière moi. Mon état d'ébriété avançant tranquillement, elle n'eût aucun mal à me convaincre d'aller lui annoncer ma flamme. Je me lève donc et je l'aperçois, aussi beau que dans mes souvenirs!! Je m'approche de lui et je l'aborde finalement. Je dis finalement car j'en ai eu la chance nombre de fois précédentes, mais le malaise me tenaillait les tripes : trop peur de déranger, mais pas cette fois!!

- Je m'excuse de te déranger, mais je devais te dire ceci : j'adore tes chansons. Je connais ton premier album par coeur et j'attends avec impatience depuis 2 semaines pour me procurer le deuxième.

TOUCHÉ!

À ma grande surprise, il l'était tout autant vu son visage ému... Il m'a donc invitée à m'asseoir avec eux et c'est ainsi que j'ai pu discuter avec lui autour d'une bière!!

mercredi, février 08, 2006

Encore ce putain de sentiment d'inconfort. Cette nausée qui s'installe sans y être, ce malaise qui me tenaille tout l'abdomen. Cette émotion, ou plutôt ce désintérêt face à tout ce qui est supposé me tenir à coeur. Cette instabilité qui me ferait éclater en sanglots à tout moment. Un laisser-aller psychologique qui fait sombrer dans la pénombre, qui isole ce sourire brillant à qui mieux-mieux, répandant normalement une gaieté vide de sens. Cette impression de solitude, ou bien cette volonté d'être rejetée, va savoir. Et surtout, la tentative de nommer, de trouver la source de ce malaise, qui échoue, comme toujours.

Je suis la fille de ma mère et la petite-fille de la sienne. L'homme de ma mère est aussi mon père et ses frères et sa mère sont mes oncles et tante. Je suis la grande soeur de mes soeurs et l'âme-soeur d'un autre. Je suis la confidente pour tous, tout en restant pâle dans le paysage. Je remplis tous ces rôles durant la journée du mieux que je peux. Et pendant tout ce temps, le malaise persiste. Et d'autres questions s'insinuent dans ma tête. Qu'est-ce que je suis, moi?

Est-ce que je ne suis rien?

Est-ce que je ne sert qu'à remplir des rôles?

dimanche, février 05, 2006

Je commençais un nouveau cycle: j'avais quitté mon ancien travail qui me tuait à grands feux et j'en étais à ma première journée dans cette librairie. Ce moment où je me dit que je change de fréquentations complètement, mais que je ne suis pas encore sûre que c'est pour le mieux. Je me retrouvais donc assise dans un parc du plateau à dîner avec cette personne que j'avais rencontré quatre heures auparavant.

On s'est mise à parler de nous, à apprendre à se connaître puis tout naturellement, elle s'est mise à me parler d'une certaine blogosphère. Tant qu'à moi, je n'avais jamais aimé les ordinateurs et ils me le rendaient bien, alors ajouter internet, non merci. Mais elle m'expliqua le pouvoir infini de ces petites bêtes, choses auquelles je n'aurais même pas songées! Une page sur le net pour y divaguer comme bon te semble! Trop beau pour être vrai, mais pour moi, trop compliqué! Je l'écoutais tout de même en parler, en me disant qu'elle était complètement sur une autre planète, mais tout de même amusante.

Le temps passait, le monde des blogues venait vers moi tout aussi naturellement que j'allais vers elle. Je me suis mise à lire ses textes assidûment, mais impossible de lui laisser des commentaires, la gêne me tenaillait les trippes! Elle écrivait trop bien et je ne croyais pas mes commentaires à la hauteur. Par contre, l'envie d'écrire ne se manifestait pas moins... Cette idée saugrenue que de partager avec tout le monde les trucs étranges qui se passent dans ma tête!

Et je me retrouve donc devant ma petite bête, que je commence à dompter, et je me lance pour de vrai. Je peux faire de ce cycle-ci quelque chose de nouveau, alors allons-y! Réussirai-je à survivre plus de trois jours? J'en sais rien. Mais au moins j'aurai essayé!!